Sélectionnez votre site local pour obtenir des produits et des services d'investissement par région.

Amériques
Amérique latine
États-Unis
Etats-Unis offshore
Asie Apac
Australie
Hong Kong
Japon
Korea
Singapour
Europe
Autriche
France
Allemagne
Italie
Espagne
Royaume-Uni
Géographie non listée ?
International
eagle
Next decade investing
Les changements majeurs qui façonnent le paysage de l'investissement aujourd'hui. Les tendances qui continueront d’influencer la réflexion des investisseurs au cours des dix prochaines années.
Actifs privés

Quand la durabilité rencontre les actifs privés

février 18, 2025 - 10 Temps de lecture

Vincent Touraine : Bonjour à toutes et à tous, bienvenue à l'IPEM Wealth Cannes 2025 pour faire le point sur les dernières tendances du marché des actifs privés et pour voir aussi ce que nous réserve 2025 dans ce domaine. Pour en parler, Anne-Laurence Roucher est avec nous. Directrice générale déléguée, directrice du capital naturel et du capital investissement chez Mirova, qui est une filiale de Natixis Investment Managers.

 

Alors, avant d'en venir à votre stratégie d'investissement dans les actifs privés, un petit mot de présentation de Mirova. Qu'est-ce que ça représente aujourd'hui ?

Anne-Laurence Roucher : Mirova, c'est une société de gestion 100 % dédiée à l'investissement responsable et impact. Dans la galaxie Natixis Investment Managers, on gère aujourd'hui €32 milliards, dont €27 milliards en actifs listés, donc essentiellement actions et obligations, et €5 milliards en actifs privés. Donc qui recouvre trois classes d'actifs : transition énergétique infrastructure, capital naturel et capital investissement.

 

VT : On en vient à votre stratégie dans le non coté. Quelle est votre approche chez Mirova ?

ALR : Notre approche, c'est de chercher à avoir le maximum d'impact en étant cohérent aussi avec une stratégie de rendement financier solide. Les classes d'actifs privés s'y prêtent très bien parce que c'est sur le long terme et qu'on a une proximité très forte avec les entreprises ou les projets dans lesquels on investit. Donc, c'est un double paradigme qui est très puissant.

On investit en infrastructure de transition énergétique, donc en infrastructures énergie renouvelable, en stockage, en mobilité verte. Dans le capital naturel, en fait, on s'attache à investir dans la protection et la restauration de forêts et de mangroves, qui génèrent des crédits carbones sur les marchés volontaires dans le cadre de trajectoires de décarbonation des corporates, notamment. On investit aussi sur les transitions des chaînes de valeur agricole et agroforestière, qui permettent aux grands corporates agroalimentaires de se fournir auprès d'une supply chain plus résiliente face aux enjeux du changement climatique, réchauffement, sécheresse, et qui permet de mieux gérer l'érosion des sols. Cela permet d'avoir des rendements plus robustes dans la durée, et donc ça permet évidemment de générer des rendements financiers aussi robustes du fait de cette résilience. Dans le capital investissement, on est moins sur des solutions nature, on est plus sur des solutions technologiques. Donc, des solutions technologiques qui permettent d'accompagner les transitions environnementales qui sont nécessaires, et aussi des technologies for good qui accompagnent les individus dans ces transitions, notamment santé, bien-être, nouveaux modes de consommation.

 

VT : Quelle est l'ambiance actuellement sur les segments de marché du non coté que vous adressez, et qu'est-ce que l'on peut en attendre en 2025 ?

ALR : Les marchés sont dans des situations souvent incertaines. Si on prend l'exemple du capital investissement, on dirait un optimisme prudent. Qu'est-ce qu'on a vu l'année dernière ? Donc, on a vu qu'effectivement, le marché était un peu grippé. Il y avait peu de transactions qui se faisaient parce qu'on était aussi passé dans un régime de taux durablement plus élevé et qu'il y a quand même pas mal d'incertitude d'ordre géopolitique. Donc un certain attentisme. La baisse des taux plus récemment a permis, sur les derniers mois, de détendre un petit peu la pression, donc les transactions ont repris. Donc ça, c'est pour le cadre général.

Après, si on se concentre un petit peu plus, ce qu'on voit, c'est que sur les thématiques qui marchent bien, l'activité reste solide. Par exemple, le cleantech sur 2024 a été supérieure à l'activité sur 2023, ce qui est quand même un signal intéressant. Donc on voit bien que quand les fondamentaux sont bons, c'est-à-dire que les business models sont bons, il y a des transactions et que les thématiques restent solides dans la durée. Pour l'année qui vient, on reste assez alignés avec nos thématiques de long terme, justement parce qu'on pense qu'elles ne vont pas disparaître. Le contexte politique, aussi bien aux États-Unis, il faut quand même voir que tout ce qui est la transition énergétique et le contexte géopolitique sont aussi un facteur de soutien, parce qu'on veut avoir une souveraineté énergétique. Tout ce qui est transition énergétique est un instrument de cette souveraineté. Même si aux États-Unis, Trump sort des accords de Paris, il n'empêche que vous avez quand même besoin d'être soucieux. Les besoins ne changent pas. Donc, c'est quand même un élément qu'il faut garder à l'esprit, et ce sont des technologies qui sont compétitives en termes de prix. Ça, c'est sur la transition énergétique.

Sur le capital naturel, désolé, mais la sécurité alimentaire, c'est un besoin fondamental. Donc, il est là pour rester, et l'érosion des sols, la sécheresse ne vont pas s'arrêter. Donc ce sont des thèmes qui restent porteurs.

Et sur le private equity, j'ai envie de dire que ce sont les mêmes dynamiques qui sont à l'œuvre. Donc on voit bien que ces dynamiques qu'on a vues sur 2024 sont assez probables de se poursuivre d'une manière ou d'une autre sur 2025, en ayant toujours en tête qu'effectivement les bons modèles continueront de performer. Ça n'empêche en rien d'avoir un accompagnement assez fin de nos participations, gestion du cash, gestion de leur croissance, à la fois industrielle en termes d'effectifs, et que nous avons un rôle de coach dans nos investissements, dans nos participations. Dans le capital investissement, on est minoritaire, donc on n'a pas la main. On doit être des partenaires actifs et challengers de nos participations.

 

VT : Alors justement, à propos de challenge, diriez-vous que l'investissement durable est challengé en ce moment ? Est-ce qu'il est à une sorte de tournant, en particulier dans les domaines dans lesquels vous êtes actifs chez Mirova ?

ALR : Oui, on est à un tournant. C'est-à-dire qu'on est à un double tournant en fait géopolitique. C'est-à-dire que c'est très décrié aux États-Unis, et l'élection de Trump en est l'artefact. En Europe, le sujet est un peu différent. C'est-à-dire qu'il y a des sujets politiques, mais c'est surtout le coût de ces transitions qui fait peur à un moment où il y a beaucoup de volatilité ou d'incertitude. Donc le contexte, il est celui-ci. Ça se ressent beaucoup sur les marchés cotés, qui ont toujours une tendance à la surréaction et à la prise en compte de l'humeur à court terme. À contrario, les investissements illiquides sur les actifs privés, eux, en fait, restent dans les dynamiques de long terme. Les valorisations, même si le mood peut osciller aussi, mais bon, le mood peut osciller tout à fait. Les prix de l'électricité peuvent tout à fait bouger, et donc ils auront un impact évidemment sur les investissements en actifs privés. Mais c'est un peu moins, c'est un peu plus de second ordre que de premier ordre, sur les marchés listés. Donc pour nous, en fait, nos convictions ne changent pas. Les limites planétaires demeurent, quel que soit le contexte politique. On pense qu'on est passé dans une ère où, en fait, il faut, au-delà de cette incertitude politique et de ces enjeux sociétaux, se poser la question. C'est un peu le deuxième niveau. On se met à douter : est-ce qu'on va y arriver ? Est-ce bien raisonnable de s'arc-bouter sur ce sujet des transitions ? Nous, on pense que notre rôle, c'est de tenir et qu'en fait, comme les limites planétaires sont physiquement dépassées, il va falloir qu'on gère. Donc les investissements fonctionneront dès lors qu'il y aura ce besoin matériel.

 

VT : Vous participez à une table ronde sur les fonds thématiques. Vont-ils prendre une place croissante dans la gestion de fortune, dans la gestion de patrimoine ? Que diriez-vous à ce sujet ? Quel est votre point de vue ?

ALR : Je pense que oui, comme au même titre que la gestion d'actions cotées. C'est-à-dire qu'en fait, c'est un message qui est très clair, qui est très lisible pour l'investisseur. Nous, on a une approche thématique qui vise à combiner des rendements financiers et aussi un impact environnemental et social. On pense qu'il n'y a pas d'arbitrage à faire entre les deux. Pourquoi ? Parce qu'en fait, on investit dans des business models qui sont clairs, qui sont purs. C'est-à-dire que c'est par exemple une technologie environnementale, de l'agrivoltaïsme par exemple, de l'efficacité énergétique dans les bâtiments. Donc en fait, si la technologie, la solution technologique est robuste et qu'elle trouve son marché sur le plan commercial, plus l'entreprise va faire de business, plus elle aura d'impact en efficacité énergétique, en énergie verte produite, etc. Donc les deux sont intimement corrélés, et on pense que c'est une proposition de valeur qui est très forte et très claire. C'est pour ça qu'on pense à un avenir assez solide d'une façon générale.

 

VT : Depuis que vous êtes là, qu'est-ce que vous avez appris lors de cette IPEM de Cannes ? Qu'est-ce que vous allez en retenir ?

ALR : On est au premier jour, mais on apprend aussi avant le premier jour. Ce qu'on apprend avant le premier jour, c'est que les investisseurs particuliers s'intéressent à cette classe d'actifs. Pourquoi ? Parce qu'en fait, elle est très diversifiante par rapport à l'économie cotée. Il y a une prise de conscience des investisseurs. Oui, l'économie non cotée en bourse, c'est plus de 80 % des entreprises, plus de 50 % de l'emploi dans le monde. Donc c'est l'essentiel. C'est quand même le gros de l'économie. Donc clairement, ça vaut la peine d'y investir. Ensuite, je pense que les investisseurs particuliers commencent à comprendre ça. Ce qu'on voit, c'est que leurs allocations vers cette classe d'actifs bougent. 5 % du patrimoine des actifs investis en private assets ne le sont que par des particuliers, quand l'ensemble des actifs listés, c'est 50/50 entre institutionnels et particuliers. Donc il y a un déséquilibre majeur qui doit se résorber. Aujourd'hui, en termes de levée de fonds, les particuliers représentent 20 % des levées de fonds contre 5 % du stock des actifs privés. Donc il y a un rééquilibrage qui se fait, et il est poussé par plusieurs vecteurs. Donc cette prise de conscience que c'est tout un pan de l'économie qui est intéressant dans lequel il est intéressant d'investir, et aussi des outils qui vont les aider à aller dans ce sens-là. Donc des tickets unitaires plus faibles pour investir. Avant, on parlait de plusieurs millions, maintenant, c'est la démocratisation. Ensuite, ce sont des outils aussi. Ça peut se faire en ligne, et puis c'est des réglementations. C'est l'ELTIF, c'est la loi industrie verte, notamment en France.

 

VT :En quelques mots, pour conclure, votre principal message aux professionnels du patrimoine et à leurs clients ?

ALR : Intéressez-vous à cette classe d'actifs. Elle est passionnante, elle est claire, elle est lisible, et elle a un track record éprouvé de retour sur investissement financier. Si vous pouvez marier retour sur investissement financier avec un impact positif environnemental et social, ne vous en privez pas.

Le présent document est fourni uniquement à des fins d’information aux prestataires de services d’investissement ou aux autres Clients Professionnels ou Investisseurs Qualifiés et, lorsque la réglementation locale l’exige, uniquement sur demande écrite de leur part. Le présent document ne peut pas être utilisé auprès des clients non-professionnels. Il relève de la responsabilité de chaque prestataire de services d’investissement de s’assurer que l’offre ou la vente de titres de fonds d’investissement ou de services d’investissement de tiers à ses clients respecte la législation nationale applicable. 

Veuillez lire attentivement le prospectus et le Document d’Information Clé avant d’investir. Si le fonds est enregistré dans votre juridiction, ces documents sont également disponibles gratuitement et dans la langue officielle du pays d’enregistrement sur le site Internet de Natixis Investment Managers (im.natixis.com/intl/intl-fund-documents). 

 

Pour obtenir un résumé des droits des investisseurs dans la langue officielle de votre juridiction, veuillez consulter la section de documentation légale du site web (im.natixis.com/intl/intl-fund-documents). 

 

En France : Le présent document est fourni par Natixis Investment Managers International - Société de gestion de portefeuilles agréée par l’Autorité des Marchés Financiers sous le n° GP 90-009, société anonyme immatriculée au RCS de Paris sous le numéro 329 450 738. Siège social: 43 avenue Pierre Mendès France, 75013 Paris.    

 

Au Luxembourg : Le présent document est fourni par Natixis Investment Managers International, Luxembourg Branch (Numéro d’immatriculation: B283713), 2, rue Jean Monnet, L-2180 Luxembourg, Grand-Duché de Luxembourg. 

 

En Belgique : Le présent document est fourni par Natixis Investment Managers International, Belgian Branch (Numéro d’immatriculation: 1006.931.462), Gare Maritime, Rue Picard 7, Bte 100, 1000 Bruxelles, Belgique. 

 

En Suisse : Le présent document est fourni par Natixis Investment Managers, Switzerland Sàrl (Numéro d’immatriculation: CHE-114.271.882), Rue du Vieux Collège 10, 1204 Genève, Suisse ou son bureau de représentation à Zurich, Schweizergasse 6, 8001 Zürich.  

 

Les entités susmentionnées sont des unités de développement commercial de Natixis Investment Managers, la holding d’un ensemble divers d’entités de gestion et de distribution de placements spécialisés présentes dans le monde entier. Les filiales de gestion et de distribution de Natixis Investment Managers mènent des activités réglementées uniquement dans et à partir des pays où elles sont autorisées. Les services qu’elles proposent et les produits qu’elles gèrent ne s’adressent pas à tous les investisseurs dans tous les pays. 

 

Bien que Natixis Investment Managers considère les informations fournies dans le présent document comme fiables, y compris celles des tierces parties, elle ne garantit pas l’exactitude, l’adéquation ou le caractère complet de ces informations. 

 

La remise du présent document et/ou une référence à des valeurs mobilières, des secteurs ou des marchés spécifiques dans le présent document ne constitue en aucun cas un conseil en investissement, une recommandation ou une sollicitation d’achat ou de vente de valeurs mobilières, ou une offre de services. Les analyses, les opinions et certains des thèmes et processus mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l'auteur(s) référencé(s) à la date indiquée. Celles-ci, ainsi que les valeurs mobilières en portefeuille et les caractéristiques présentées, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. Il n'y a aucune garantie que les développements se produiront comme cela peut être prévu dans ce matériel. Les analyses et opinions exprimées par des tiers externes sont indépendantes et ne reflètent pas nécessairement celles de Natixis Investment Managers. Les chiffres des performances citées ont trait aux années écoulées. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. 

 

Le présent document ne peut pas être distribué, publié ou reproduit, en totalité ou en partie. 

 

Tous les montants indiqués sont exprimés en USD, sauf indication contraire. 

 

Natixis Investment Managers peut décider de cesser la commercialisation de ce fonds conformément à la législation applicable. 

DR-68857